Brève de vie n°6: La vulnérabilité, quelle horreur?




En Guadeloupe, "nou pa ka joué". On n’aime pas les "chignas", les pleureurs, les bébés caddum. Nous apprenons très jeunes à ne pas pleurer pour « RIEN ». 

Quelle horreur ! Montrer sa faiblesse aux autres ? JAMAIS !

Donc on ne pleure pas devant ses collègues, devant ses amis, devant son partenaire de vie…On pleure juste pour les enterrements, parce que c’est socialement accepté. D’ailleurs, on garde tous, ses émotions, ses aspirations, ses rêves car autour, les autres n’attendent qu’une seule chose : 
  • Que tu montres une faiblesse.
En fait, nous avons hérité du package « Orgueil - Sans faille - Perfection est le but - Ou fò-Tu ne peux compter que sur toi » d’une société meurtrie et portant une image négative d’elle-même.

Nous regardons avec mépris ces gens qui s’épanchent sans fin et pleurent pour un rien.
Lorsque, au hasard de la vie, on ne se sent plus l’énergie de tout contenir, on laisse ces larmes sortir, on lâche prise sur le contrôle de nos émotions et sur notre gestion de notre monde …. Oh mon Dieu ! (Oh my God! dans le texte), c’est la fin du monde. 

Pourquoi ?
Parce que nous n’avons pas appris à composer avec la fragilité, la tristesse et l’angoisse.

Mais, toi qui me lis, je m’excuse par avance de la brutalité de mes propos. Tu ne le sais peut-être pas et je suis désolée de te l’apprendre ainsi :

Tu es un être humain!
Tu n’es pas parfait!
Tu as des failles.

Ta fragilité, ta vulnérabilité, ton besoin de réconfort…c’est normal. Tout le monde a cette option là. Oui oui ! Lucette, Michelle Obama, ton banquier, le présentateur du journal TV, ta pimbêche de collègue, ton chef arrogant…..

Tu ne souhaites te définir que par ta force et les aspects de toi auxquels tu donnes de la valeur.;Je dois poursuivre en te disant que ce n’est pas complet, juste et bienveillant. 

Ton vrai visage est complexe et magnifique. Ta vulnérabilité et ta fragilité n’enlèvent rien à cette fameuse force que tu revendiques. Elles te rendent juste plus vrai, car ce sont elles qui accompagnent certaines émotions, celles que tu refuses d’accueillir généralement. Elles permettent de se sentir lié aux autres, en t’invitant à t’ouvrir ou alors à te recentrer. C’est dans cette vulnérabilité que se cachent tes besoins insatisfaits.

Et tu sais quoi ? Si tu y plonges, il ne se passera rien de mal. Tu apprendras juste de temps en temps, comment être plus toi et cheminer vers la complétude.

En résumé, pleurer, hurler, ce n’est pas la fin du monde. Ce serait plutôt l’opportunité d’être plus authentique.

Les émotions et la vulnérabilité qu'elles provoquent c’est sexy aussi. Tu devrais essayer et n'oublie pas dans tous les cas, NOU FÒ! 

Ze coach

Pour aller plus loin, si ça t’intéresse, tu trouveras ci-dessous le lien d’un atelier pour explorer l'émotion de la colère.



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